Bienvenue sur mon Blog. On parle un peu de tout ici, de l'entrepreneuriat au Québec aux efforts pour un lendemain meilleur en République Démocratique Du Congo. Contact : mayambaluboya@gmail.com. Commandez mon livre ici : https://www.amazon.com/dp/2981691902/ref=cm_sw_r_tw_dp_U_x_0D34CbZVSHWJV
mardi 30 juin 2020
jeudi 5 mars 2020
Hugo au pays sans chapeau
Hugo Chavez |
C’était
il y a exactement 7 ans. Au petit écran apparaissait le grand Nicolas Maduro.
En sanglots, le meilleur élève du maître Chavez annonçait aux Vénézuéliens « l’information la plus dure et tragique que nous
pouvons transmettre à notre peuple ».
Hugo était
parti là d’où on ne revient pas, il s’était exilé au pays sans chapeau.
C’était la fin d’une vie de lutte. Le terminus d’un
petit métis timide du Llanos devenu une grande gueule internationale. C’est qu’il
parlait Hugo, il parlait beaucoup et sans filtre. Comme s’il voulait prendre
une revanche sur ces années d’enfance taciturnes. Car oui, ce n’est qu’à l’adolescence,
en jouant les animateurs aux concours de Miss qu’il a vaincu cette grande
timidité qui l’empêchait de devenir la bête politique à laquelle son destin
avait donné rendez-vous.
Hugo parlait avec la légèreté de son cœur. Pratiquant son devoir d’utopie, nécessité de tout dirigeant, il faisait rêver un peuple abonné aux aventures cauchemardesques. Hugo avait le duende, ce don de la parole qui dirige les mots non pas aux oreilles, mais au tréfonds de l’âme. Transporté par les livres, ceux d’un haut niveau de littératie, il avouera lui-même en clamant « l’histoire m’a emporté ».
Hugo parlait avec la légèreté de son cœur. Pratiquant son devoir d’utopie, nécessité de tout dirigeant, il faisait rêver un peuple abonné aux aventures cauchemardesques. Hugo avait le duende, ce don de la parole qui dirige les mots non pas aux oreilles, mais au tréfonds de l’âme. Transporté par les livres, ceux d’un haut niveau de littératie, il avouera lui-même en clamant « l’histoire m’a emporté ».
Car,
les livres sont un baptême de feu par lequel l’esprit ne peut garder les mêmes
propriétés après avoir été frappé par une œuvre littéraire majeure. Chaque page
tournée taclant vos convictions, étalant votre ignorance.
Tout
ce savoir accumulé, c’est en connaissance de cause qu’il prit une approche Sankarienne
en privant le champagne à certains afin que tous boivent de l’eau potable.
À peine son corps refroidi que les champions de la calomnie se mirent à l’œuvre pour détruire son image. Dictateur, gorille, inculte, il fallait profiter de son silence éternel pour faire entendre les hurlements de ses vociférateurs.
Mais, paradoxalement, Chavez est peut-être le plus sérieux obstacle à la pérennité du Chavisme. Sa personnalité omniprésente, sa posture d’homme providentiel rendent très boiteuse la longue marche du Chavisme sans son turbulent en chef.
La grande faucheuse étant passée, ils devront se débrouiller sans Hugo. De toute façon, il est sûrement occupé à lire la constitucion, là-bas où il a dû retirer son inséparable béret rouge, au pays sans chapeau.
À peine son corps refroidi que les champions de la calomnie se mirent à l’œuvre pour détruire son image. Dictateur, gorille, inculte, il fallait profiter de son silence éternel pour faire entendre les hurlements de ses vociférateurs.
Mais, paradoxalement, Chavez est peut-être le plus sérieux obstacle à la pérennité du Chavisme. Sa personnalité omniprésente, sa posture d’homme providentiel rendent très boiteuse la longue marche du Chavisme sans son turbulent en chef.
La grande faucheuse étant passée, ils devront se débrouiller sans Hugo. De toute façon, il est sûrement occupé à lire la constitucion, là-bas où il a dû retirer son inséparable béret rouge, au pays sans chapeau.
Mayamba Wa Luboya
*Le Pays sans chapeau est une expression haïtienne qui désigne l’au-delà en Haïti, parce que personne n’a jamais été enterré avec son chapeau.
Inscription à :
Articles (Atom)
-
Vous avez surement déjà entendu l’adage trop bon trop couillon, ou trop gentil trop con. Longtemps les noirs des États-Unis victimes de tou...
-
Nous sommes au Congo-Kinshasa, dans le milieu des années 50, des jeunes gens se révoltent face à la brutalité mentale et physique qu’est le...
-
La vie est bizarre parfois. Il y a de ça environ un mois j’avais entamé la rédaction d’un article sur Pierre Victor Mpoyo intitulé ...