jeudi 30 juin 2016

Ô 30 Juin : Mes pères

Le gouvernement Congolais du 30 juin 1960



Ce matin, j’ai pensé à mes pères
en cherchant mes repères 

En lisant sur la lutte des classes, et la théorie des races
J’ai songé à Lumumba, Kanza, Kamitatu Cléophas





Ils étaient jeunes dans un monde de vieux
Naïfs dans un univers vicieux
Mes pères étaient plus sensibles qu’on le pense
Mais même avec la peur aux yeux, le cœur au ventre compense 


Ils avançaient sans vraiment avoir ciblés le but
En revanche, ils étaient convaincus de ce qu’ils ne voulaient plus
Galvanisés par cet inlassable désir d’êtres des hommes
Ceux qu’on considérait comme des sous hommes, sont devenus des surhommes 


Crayon à la main droite, prêts à dessiner leur route sur cette table à dessin
Efface à la main gauche, prêts à supprimer les voies piégés misent par le Colon sur leur destin
Marchant sur le chemin de la liberté, pas à pas, petit à petit
Affrontant les péripéties et payant le prix pour voir un pays


Chanceux dans leur malchance, car pour les courageux, la chance a un parti pris
Et le doute est vite parti devant l’assurance de ceux qui participent à fonder une patrie
À jamais je leur serai reconnaissant, de mon esprit ils ne seront jamais loin
Ce matin, j’ai pensé à mes pères en ce 30 Juin 


Guy-Serge Luboya 

lundi 20 juin 2016

Cette fois je vote



Cette fois je vote parce que la dernière  fois que  je n’ai pas été aux urnes
Je n’ai pas vu un seul  nuage, et pourtant on m’avait promis la lune
 Cette fois je vote, je ne sais pas quelle mouche m’a piqué
Mais, ça me brûle, j’ai vraiment envie de m’impliquer


Cette fois je vote pour ne pas qu’on dise que les congolais sont passifs
Pour qu’on oublie le passé, et passe en mode proactif
Cette fois je vote parce la COCOM devrait être comme un cocon
Pour tout congolais, prof d’université ou combattant


Cette fois je ne vote pas pour un individu, mais pour une équipe
Parce les héros en solo c’est juste vraie dans les clips
Cette fois je ne vote pas pour l’opportunisme, mais pour l’opportunité
Pas de mousser  sa carrière, mais de pousser sa communauté


Cette fois je ne vote pas sur base de ce qui nous divise
Mais c’est la base de ce qui nous unie que je vise
Parler bien ça parait bien, mais mes oreilles n’entendent que le bruit des pas
Car l’action marche, elle ne parle pas
Le geste est palpable
Il ne pellette pas de nuage, ni ne s’éternise dans des palabres  


La vérité prend l’escalier, tandis qu’en ascenseur le mensonge plane
Mais l’avantage de la vérité, c’est qu’elle ne tombe jamais en panne
Cette fois je ne vote pas que pour moi, mais pour mes frères, sœurs, parents et koko
Parce qu’en est ensemble, bomoko !




Guy-Serge Luboya  



Kalala, un nom qui lui allait si bien