On entend souvent parler des grands hommes qui ont marqués l’histoire. Ils sont le sujet de films ou de Best-seller. Ces destins atypiques fascinent tout le monde, et en particulier les philosophes.
Bon nombres d’entre eux leurs ont consacrés de grandes réflexions, Hegel en a fait une théorie, Durkheim s’est questionné sur leurs rôles dans ce monde d’hommes simples, Nietzche les surnommes les « surhommes », ou encore, « l’élite du caractère ».
Nos grands messieurs ont bénéficié d’une grande promotion de la part de nos sociétés. Même ceux qui ne s’intéressent pas trop à l’histoire peuvent nous citer quelques grands hommes sans googoler, on a qu’à penser à Soundjata Keita, Mandela, Kennedy, Lumumba, Chavez et tant d’autres.
Cependant, une question nous interpelle ; sommes-nous en mesure d’énumérer des grandes dames avec autant d’aisance ? La réponse risque d’être négatif, mais pourquoi ?
Ce n’est pourtant pas les grandes femmes qui manquent. Il y a celles qui ont accompagnées ces grands hommes dans le tumulte de leur mission, les cas de Winnie Madikizela pour Mandela ou Pauline Opango pour Lumumba sont édifiants.
Mais il y a aussi celles qui ont étés sur le siège conducteur et non accompagnatrices. C’est le cas de Kimpa Vita, révolutionnaire Kongolaise, meneuse de la révolte contre les impérialistes portugais au Royaume Kongo, brûlée vive un certain 2 juillet 1706 ou celui d’Aoua Keita, sage-femme et militante de la première heure pour l’indépendance du Mali.
Cette dernière est l’instigatrice de la journée internationale de la femme africaine (JIFA), jour promulguée par l'ONU et l'OUA le 31 juillet 1962.
Nous célébrerons donc le 31 juillet prochain, le 53e anniversaire de cette initiative de Mama Keita. La JIFA tente non seulement de répondre à la question du manque de visibilité des grandes femmes, mais aussi de relayer, inspirer et féliciter le travail des femmes africaines aujourd’hui.
Pour ce 31 juillet 2015, les instigatrices nous réserve plusieurs activités dont des articles et vidéos qui seront publiés sur leur blog, comptes sur les réseaux sociaux et site internet : www.journeefemmeafricaine.com.
Pour l’équipe de JIFA, la cause de la femme africaine n’est pas qu’une journée par année, c’est un combat de tous les instants, une lutte de longue haleine.
En plus d’honorer des femmes inspirantes, l’organisme défend aussi celles en situations difficiles. Ainsi, il supporte les femmes congolaises victimes de viol au Kivu et les jeunes camerounaises et nigériennes enlevés par Boko Haram.
Pour ces cas particuliers, l’équipe de JIFA appelle le public à signer des pétitions, participer à des campagnes virales sur les réseaux sociaux et accentuer la pression pour la mise sur pieds d’un tribunal pénal international pour la R.D.C.
Tout ce travail de titan est abattu par trois femmes ; Grace Bailhache, Aurore Foukissa et Caroline Kiminou.
Quand je vous dis que ce n’est pas les grandes femmes qui manquent..
Guy-Serge Luboya
Portrait : Aoua Keita
Coucou Guy Serge,
RépondreSupprimerJ'ai découvert ton blog avec la JIFA et c'est vrai que ton texte pose les bonnes questions. Toi par exemple, à part les femmes des grands hommes tu laisses entendre que tu ne pouvais pas en citer. Je me demande pourquoi aussi ? En fait je découvre plein de choses grâce à cette journée en étant dans la préparation, la plus importante c'est que le fait de ne pas voir beaucoup de femmes africaines dans la lumière avait fini par me faire croire qu'il y'en avait pas et je sais aujourd'hui que c'est faux.
Du coup, ton article permet de reparler d'Aoua Keita et de nous aussi donc merci.
CaroLINE
Bonjour Caroline,
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour ton commentaire.
Continuer votre beau travail.
Bonsoir Guy-Serge,
RépondreSupprimerMieux vaut tard que jamais pour laisser une trace de ma lecture et de mon appréciation de ton texte. Voici le lien Facebook correspondant au relais de ton texte : https://www.facebook.com/journeefemmeafricaine/photos/pb.409497842556719.-2207520000.1446059584./436449933194843/?type=3&theater
Grace
Merci, je viens de voir les commentaires, c'est bien.
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