Cette après-midi j’ai fait un saut à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour assister à une conférence sous le thème : Le peuple VS la Banque du Canada. L’événement organisé par le collectif coagitation, a réunis une centaine de personnes dans un amphithéâtre servant habituellement de salle de classe.
La première intervenante était Mme. Ann Emmett, fondatrice de COMER (committee on monetary and economic reform), organisation née 1986 et basée à Toronto qui a pour vocation d’éduquer les canadiens sur les effets des politiques économiques et monétaires sur leurs vies. Le second orateur était Maître Rocco Galati, avocat constitutionnel.
Nos deux panélistes sont des vieux routiers de l’engagement citoyen. Selon les dires du médiateur de la rencontre, Mme. Emmett, lorsqu’elle n’avait que 18 ans, a été qualifiée de communiste par son ancien employeur de l’époque, Bell Canada. Elle y travaillait comme agente au service à la clientèle et avait mis sur pied une structure pour améliorer les conditions de travail des femmes, selon elle. Quant à M. Galati, son itinéraire a suscité l’admiration. L’assistance lui a fournie une chaude acclamation lorsqu’il a décrit sa formation et son occupation. En effet, s’il est avocat de formation, il ne peut en vivre car les causes qu’il défend ne sont guère lucratives. Alors, il est aussi…rénovateur de maisons. Il troc volontiers sa toge versus un marteau pour garder son indépendance d’esprit. Ce n’est pas fini, non seulement ses activités en cour ne lui rapportent pas de sous, mais elles sont financées de la poche de son habit d’entrepreneur en construction.
Le peuple vs la Banque du Canada, est une bataille juridique d’une importance majeure pour les contribuables canadiens. En effet, le COMER, représenté par Maître Galati, a engagé un procès contre la Banque du Canada. Cette dernière est accusée d’avoir commencé a emprunter à des banques privées depuis 1974, ce changement de politique monétaire aurait endetté les Canadiens et coûté 1 milliard d’intérêt sur la dette national en 2012. Selon Ann Emmett, cette attitude de la Banque du Canada aurait entrainée des pertes d’emplois considérables et fait passer l’âge de la retraite de 62 à 65 ans. Selon M. Galati, la Banque du Canada n’a pas le droit d’emprunter au privé, c’est inconstitutionnel.
En gros, la Banque du Canada appartient au Canadiens et a été nationalisée en 1938, chaque dollars qui y sort doit être utilisé pour le bien collectif, et cela, sous un contrôle démocratique des priorités.
Il y a 2 façons de créer de l’argent ;
1) par le gouvernement via la Banque du Canada, et 2) par les banques privées. La première méthode est sans intérêt, assure la création d’emplois et le développement économique. La seconde, vient automatiquement avec une dette, sert des intérêts personnels et cache un agenda néo-libéral. Cette dernière façon de faire jéopardise le destin des contribuables en privatisant leurs derniers publics.
Vous pourriez penser qu’il s’agissait d’une réunion secrète entre communistes, mais non. La principale oratrice, Mme. Emmett, a dit ceci « l’argent n’est pas mauvais, c’est même une bonne invention. C’est choisir la vie avant l’argent qui est mauvais ».
C’est principalement ce que j’ai retenu, je n’ai rien contre les banques même si je trouve inquiétant qu’en cas de faillite d’une institution bancaire il n’y pas de grandes chances que vous puissiez voir la couleur de votre argent, car elles n’ont pas beaucoup de vrais argents en banque. Mais bon, ça c’est un autre débat pour un autre texte.
Les banques privées sont bonnes pour les entrepreneurs comme moi. Elles nous passent de l’argent avec intérêts en toute connaissance de cause. Ont réalisent nos projets, fait du profit, et leurs remboursent leurs prêts avec intérêts. Toutefois, ce stratagème ne devrait pas s’appliquer à des contribuables qui n’ont aucune idée de ce que l’on fait avec leur fonds.
Là, c'est le contribuable en moi qui parle.
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